Logos des associations membres de la
Conférence Française de Scoutisme
Éclaireurs Neutres
de France
Fédération des Éclaireuses
et Éclaireurs
Guides et Scouts
d'Europe
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BILAN
DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA NOUVELLE REGLEMENTATION
-
Eléments généraux
Plusieurs dispositions de la nouvelle réglementation
n'ont pas entraîné de difficultés particulières.
Il en est ainsi :
- de l'obligation d'assurance responsabilité civile,
à laquelle se conformaient déjà nos
associations depuis plusieurs années
- de l'obligation d'élaborer un projet éducatif.
Celui-ci existait déjà, sous des formes diverses,
et était connu des familles. Les nouveaux textes
nous ont amené à réaliser un document
spécifique, principalement destiné aux familles
et à nos interlocuteurs, présentant de façon
claire les objectifs et les méthodes des mouvements.
C'est un document apprécié. Aucune remarque
défavorable n'a été faite par les DDJS
sur les projets éducatifs de nos associations.
- de l'obligation de réaliser un document de mise
en œuvre, généralement appelé
projet pédagogique. Il recouvre en fait les programmes
de camp ou les programmes d'année. Il serait d'ailleurs
souhaitable de conserver le nom qui a été
prévu par les textes ("document de mise en œuvre")
ou de l'appeler "programme pédagogique",
l'expression "projet pédagogique" prêtant
souvent à confusion avec celle de "projet éducatif".
Nous avons réalisé plusieurs documents spécifiques
à chaque tranche d'âge. Ces outils pédagogiques
existaient déjà, mais leur caractère
obligatoire devrait conduire à une utilisation systématique
et contribuer à améliorer la préparation
des activités et leur qualité.
La communication du programme pédagogique est généralement
faite à l'occasion de rencontres avec les parents
ou sous la forme d'un document simplifié.
- Les problèmes rencontrés
pendant les camps d'été
Le déroulement des camps d'été 2003
ne permet pas de connaître l'effet réel de la
nouvelle réglementation.
Nous avons constaté que les orientations données
par le ministère étaient effectivement appliquées,
et que l'administration avait le souci d'accompagner et d'aider
à la mise en œuvre de la nouvelle réglementation
et non de sanctionner.
Dans beaucoup d'endroits, les services nous ont fait savoir
qu'ils connaissaient une forte surcharge de travail, qu'il
ne maîtrisaient pas la nouvelle réglementation,
ne disposaient pas des nouveaux logiciels ou ne les avaient
pas mis en oeuvre.
Ainsi, dans certains départements, les récépissés
n'ont pas été délivrés avant les
départs en camp et il nous a été indiqué
de partir quand même.
Dans d'autres, ce sont d'anciens imprimés qui ont
été utilisés.
Dans d'autres encore, il a été demandé
de regrouper les déclarations par département
car les services ne pouvaient toutes les traiter, par manque
de temps et de moyens.
D'autre part, au regard des années précédentes,
il y a eu peu d'inspection par les services de la Jeunesse
et des Sports.
Nous ignorons en fait les conséquences véritables
de l'application de la nouvelle réglementation en l'absence
de texte spécifique au scoutisme. Quelques observations
(sur l'absence de douches ou de réfrigérateurs,
l'utilisation de feuillées) font craindre la disparition
de sa singularité.
Enfin, le texte sur les activités physiques n'ayant
été publié que courant juillet n'a pas
été appliqué pendant les camps.
- Les déclarations
Après quelques tâtonnements initiaux, chaque
association a pu déposer les déclarations
selon les modalités de son choix : pour les SUF,
elles ont toutes été déposées
auprès de la DDJS du département du siège
de l'association ; pour les autres, elles ont été
déposées dans les départements d'implantation
des unités par le représentant local de
l'association. De nombreuses unités n'ont pu recevoir
en temps utile les récépissés de
déclarations et les consignes des départements
d'accueil.
- L'âge des chefs de camp
Plus de la moitié des camps étaient dirigés
par des chefs ou cheftaines de moins de 21 ans malgré
le décret du 3 mai 2002 fixant l'âge des
directeurs de centre de vacances à 21 ans, toujours
en vigueur. Plusieurs DDJS ont fait des remarques sur
l'âge des directeurs, bien qu'ayant été
informés de l'imminence d'un décret rectificatif…
qui en fait n'est toujours pas paru.
Tant l'administration que nos propres associations se
sont trouvées dans la situation inconfortable de
ne pas appliquer la réglementation. Nous persistons
à considérer cette situation comme inadmissible
pour les jeunes responsables bénévoles.
- La composition de l'équipe d'encadrement
En principe, la liste de l'encadrement devait être
communiquée 8 jours au plus tard avant le début
du séjour ; or, il semble que le logiciel mis en
service exige, pour fonctionner, que soient saisis le
nom et la qualification du directeur en même temps
qu'est enregistrée la déclaration : à
défaut, la fiche complémentaire sur l'encadrement
n'est pas envoyée.
- Les pièces à joindre aux déclarations
- Les terrains de camp
Dans certains départements, les possibilités
d'utiliser des terrains privés pour organiser des
camps de scoutisme ont été limitées
et il a été demandé d'utiliser des
terrains de camping aménagés : cela a été
le cas en Corse et dans la Creuse.
D'une façon générale, la fiche "camping"
figurant dans l'instruction du 23 janvier 2003 ne nous
paraît pas adaptée à la réalité
des camps scouts.
Cette fiche indique que le propriétaire d'un terrain
n'ayant pas vocation à recevoir une clientèle
de passage, ce qui est généralement le cas
des camps scouts, doit effectuer une déclaration
en mairie en application de l'article R. 443 - 6 - 4 du
code de l'urbanisme. Or le texte en question fait référence
à la mise à disposition des campeurs, de
manière habituelle, de terrain ne nécessitant
pas d'autorisation d'aménager préalable.
Il n'est donc pas applicable aux propriétaires
mettant leur terrain à disposition de camps scouts,
cette mise à disposition n'étant pas habituelle,
mais toujours occasionnelle. L'application de l'instruction
dans ses termes actuels peut donc entraîner des
problèmes d'organisation des camps en exigeant
inutilement, voire abusivement, des déclarations
en mairie de la part de propriétaires ne mettant
pas ces derniers à disposition de façon
habituelle.
Plusieurs propriétaires nous ont questionné
pour connaître leurs responsabilités et font
part de réserves à accueillir des scouts
à l'avenir.
- Les règles alimentaires et d'hygiène
Plusieurs inspections ont relevé l'absence de
douche, de toilettes aménagées et les conditions
de couchage (pas de lits de camp).
La plupart des camps sont en effet installés
en pleine nature et démunis de douches et de toilettes
installées et de lits ; ce sont les jeunes eux-mêmes
qui confectionnent leurs installations, mais la présence
d'un point d'eau est systématique, de même
que la construction de feuillées. Les jeunes ont
des matelas en mousse adaptés au campisme et très
souvent, les scouts sont capables de confectionner d'excellents
matelas en paille, fougère, ou cordages.
En fait, c'est le caractère simple et rustique
des camps scouts qui est remis en question.
De plus il existe des solutions simples qui permettent
aux scouts d’être propres sans forcément
utiliser des douches ou des toilettes « en dur ».
Mais il est évident que nous nous faisons une obligation
de mettre à disposition les moyens les plus adaptés
à la vie scoute dans la nature pour qu’une
bonne hygiène soit de règle.
Plusieurs camps ont fait l'objet d'inspections des services
sanitaires; il a été demandé à
plusieurs reprises de disposer d'un réfrigérateur,
comportant un thermomètre pour connaître
la température intérieure et de conserver
un échantillon de repas témoin.
Cette exigence n'est pas conforme à l'instruction
interministérielle du 9 juillet 2002, qui n'exige
pas la disposition d'un réfrigérateur en
camp scout, mais recommande d'utiliser des produits stables
à température ambiante lorsque le camp ne
dispose pas de possibilité de stockage à
température dirigée. Pour nous il est évident
que toutes les précautions doivent être prises,
en fonction de la nourriture et des enfants. Cela ne nécessite
pas forcément l’usage d’un réfrigérateur,
qui peut même se révéler dangereux
en donnant l'illusion d'une conservation satisfaisante
des denrées périssables.
- Les activités en autonomie
L'instruction du 23 janvier 2003 prévoit qu'elles
peuvent être organisées occasionnellement
dans le cadre d'un centre de vacances ou de loisirs sans
hébergement.
Cette disposition n'est pas compatible avec les activités
scoutes concernant les adolescents de plus de 12 ans.
En effet, les activités sont toujours organisées
par petits groupes autonomes sous la responsabilité
de l'un des jeunes. C'est même là la caractéristique
essentielle de la méthode scoute.
- Les activités d'année
- L'inadaptation fondamentale du système
de déclaration des activités scoutes comme
"centres" de loisirs
L'obligation de déclarer les activités
d'une unité scoute comme celles d'un centre de
loisirs est totalement inadaptée à la réalité
de la vie des unités scoutes, ce qui explique une
multitude de problèmes, une insatisfaction générale
et un découragement réel devant la masse
de papiers nécessaire pour faire fonctionner une
unité.
En fait, la dénomination même de "centre"
fait penser à un lieu préexistant à
l'accueil des jeunes. Il n'en est rien avec une unité
scoute qui n'existe pas sans les jeunes et ne se construit
qu'avec eux. Le directeur et les animateurs ne préparent
pas un accueil, ils se mettent à la disposition
des jeunes pour leur permettre de vivre par eux-mêmes
le jeu scout. En particulier, il n'y a pas de lieu d'activité,
ni de rythme préétabli.
En outre, il est possible à des jeunes de pratiquer
des activités scoutes sans responsable adulte :
c'est notamment le cas des patrouilles libres, petits
groupes autonomes de 6/7 jeunes.
On doit :
- soit considérer qu'une unité scoute n'est
pas un centre de loisirs et n'est pas soumise à
ce type de déclaration (en particulier parce qu'elle
n'a pas de lieu d'implantation fixe)
- soit concevoir une déclaration très simplifiée
pour les associations agréées de scoutisme,
et leur faire confiance, l'administration exerçant
son contrôle à posteriori (sur l'encadrement,
sur le projet éducatif, sur le projet pédagogique),
mais n'exigeant pas le détail des périodes
d'activités (elles ne correspondent pas à
la réalité et à la souplesse des
unités scoutes), ou des lieux d'implantation (il
n'y en a pas).
Les DDJS elles-mêmes sont en grande difficulté
pour enregistrer les déclarations ; dans
de nombreux départements, les récépissés
n'ont toujours pas été délivrés
à ce jour.
Nous sommes particulièrement préoccupés
des disparités qui apparaissent entre les différentes
DDJS. En l'absence de texte précis de référence
sur les activités scoutes, des récépissés
sont refusés ici parce qu'il manque des renseignements
sur des locaux que nous n'utilisons pas, là parce
que des locaux sont exigés en hiver ici, on nous
demande le récépissé d'ouverture de
restaurant collectif des services vétérinaires,
là on exige des déclarations de mini-séjour
pour tous les week-ends, ou encore la présence obligatoire
d'un adulte lors des activités en autonomie !
En outre, de nombreuse DDJS pour simplifier le travail
de déclaration, demandent que celles-ci soient regroupées
soit au niveau d’un groupe, soit au niveau du district.
Cette demande, qui facilite effectivement le travail de
tous, n’est actuellement pas conforme aux textes,
car elle oblige à regrouper sur un même document
les activités de plusieurs centres de loisirs, dirigés
par plusieurs directeurs différents. On ne sait plus
qui fait quoi et qui est le responsable, entre l’organisateur,
le déclarant, le directeur, sachant qu’on ne
peut désigner qu’un seul directeur sur chaque
déclaration.
Cette situation renforce notre demande de revoir totalement
l’esprit et les modalités du système
des déclarations.
D’autre part, dans beaucoup d’endroits, il
est impossible d’établir la déclaration,
tant que la maîtrise n’est pas connue. De nombreuse
unités ne peuvent démarrer qu’en octobre,
voire plus tard. Que faire, pour les déclarer ? faut-il
attendre deux mois supplémentaires ?
Il faudrait au moins prévoir la possibilité
de déclaration immédiate pour les unités
nouvelles ou redémarrant.
Enfin, nous tenons à faire observer le retard dans
le démarrage des activités lié à
la non réception des récépissés.
Dans beaucoup d’endroits, les responsables locaux
ont joué le jeu et attendu (quelquefois jusqu’au
15/10/03…, soit plus d’un moise t demi après
la rentrée scolaire).
- L'inadéquation du document de déclaration
Plusieurs rubriques sont inadaptées, en particulier
:
- le lieu d'implantation du centre (ce qui suppose
que les activités aient lieu dans un centre…
De nombreuses DDJS se sont étonnées que
nous n'ayons pas de lieu d'implantation. Certaines ont
considéré qu'en l'absence de lieu abrité,
nous n'étions pas un centre soumis à déclaration,
d'autres qu'il n'était pas possible d'avoir d'activité
en l'absence de lieu abrité !
- les renseignements sur les périodes d'activité
- les renseignements complémentaires exigés
par période (mercredi, samedi, dimanche)
- l'exigence de renseignements complémentaires
pour les mini-séjours (week-ends, camps), contrairement
aux indications qui avaient été données
lors de la réunion du 24/4/03. Pour une troupe
de quatre patrouilles (30 jeunes), à raison d'un
week-end de patrouille par mois, il faudrait faire 12
déclarations de mini-séjours par trimestre
! de telles contraintes administratives ne peuvent être
respectées par des bénévoles.
- L'âge des chefs et l'encadrement :
Tous les chefs de moins de 21 ans sont toujours en situation
irrégulière, le décret annoncé
depuis près d'un an (réunion du 7/11/02
au ministère) n'étant toujours pas publié.
Beaucoup de chefs dirigent une unité dès
18 ans ; désormais, on ne peut légalement
plus leur confier d'unité, ce qui paraît
aller à l'encontre de la promotion de l'engagement
des jeunes souhaitée par le Ministre de la Jeunesse
et de l'Education.
Pour notre part, nous avons depuis longtemps fait l'expérience
qu'on peut faire confiance à des jeunes dès
18 ans.
Si les normes d'encadrement prévues (nombre et
qualification des animateurs) nous paraissent adaptées
pour les enfants de moins de 12 ans, elles nous semblent
excessives au-delà de cet âge. En effet,
les jeunes sont répartis en équipes de 6
à 8 fonctionnant en permanence de façon
autonome et dirigées par l'un d'eux, ayant l'expérience
et les compétences nécessaires, sans être
pour autant un animateur qualifié.
Ce mode de fonctionnement rend inutile un taux d'encadrement
trop important. Il peut même compromettre l'intérêt
de la méthode scoute en transférant aux
animateurs des responsabilités que les jeunes sont
parfaitement capables d'assurer eux-mêmes en toute
sécurité.
Là encore, nous souhaitons que l'on fasse confiance
à l'expérience des associations de scoutisme.
N'importe quelle unité scoute ou guide peut fonctionner
pendant l'année (hors les camps) avec un chef et
un assistant.
En l'état, un très grand nombre d'unités
ne disposent pas de l'encadrement administratif requis.
- Les locaux
En ce qui concerne les locaux, l'instruction du 23 janvier
2003 rappelle que dans les petits établissements,
les organisateurs doivent fournir une déclaration
sur l'honneur que les bâtiments accueillant les
mineurs sont conformes aux exigences de la réglementation
sur les établissements recevant du public. Les
locaux utilisés par les groupes scouts pendant
l'année accueillent des groupes de 20 à
30 enfants au maximum ; ils sont d'une part destinés
à entreposer du matériel, d'autre part à
organiser des activités très brèves
en cas de mauvais temps et enfin à se réunir
au départ d'une activité. Ces locaux sont
généralement prêtés par des
mairies, des paroisses, des écoles, ou des particuliers.
Un nombre important d'entre eux ne sont pas conformes
aux exigences de la réglementation sur les établissements
recevant du public. Ils font souvent l'objet d'une utilisation
occasionnelle et de courte durée. Nous avons demandé
qu'ils soient considérés comme un hébergement
occasionnel ne nécessitant pas de réglementation
particulière.
- Les pièces à joindre
Quelques DDJS ont demandé que le projet pédagogique
soit joint à la déclaration de centre de
loisirs, malgré les textes. (cf. ci-dessus)
PROPOSITIONS
Nous proposons :
- Architecture générale
:
- Les grands principes concernant les accueils de mineurs
hors du domicile familial pendant les périodes de
vacances scolaires fixés par la loi du17/7/01 et
le décret du 3/5/02 doivent s'appliquer à
tous les accueils, y compris ceux organisés dans
le cadre d'activités de scoutisme.
- Certaines obligations générales doivent
également s'appliquer telles quelles sans aménagement
particulier aux activités de scoutisme : c'est le
cas des dispositions relatives au projet éducatif,
au document de mise en oeuvre, à l'obligation d'assurance,
à l'obligation d'une déclaration préalable
des activités, à l'obligation de s'assurer
que les personnes participant à la direction et à
l'animation n'aient pas fait l'objet de condamnations pénales
ou d'interdiction d'exercer, à l'exigence de titres
et qualifications reconnues.
- Prévoir, dans le cadre de cette architecture générale,
des modalités propres au scoutisme tenant compte
de sa spécificité.
- Celle-ci résulte :
- de la démarche et de la situation des jeunes
eux-mêmes et de leurs familles : adhésion
aux principes du scoutisme marqué par un engagement
personnel (la promesse), participation aux activités
pendant toute l'année, voire pendant plusieurs
années, organisation permanente en petits groupes
autonomes dirigés par un jeune mineur, association
des parents au projet éducatif,
- de la situation des directeurs et animateurs : les
chefs et cheftaines sont bénévoles et
jeunes eux-mêmes,
- de la méthode scoute, pour les jeunes à
partir de 12 ans : organisation permanente en petits
groupes autonomes dirigés par l'un des jeunes
; l'ensemble des groupes forme toujours un groupe relativement
limité (24 en moyenne pour une meute, une trentaine
en général pour une troupe ou une compagnie),
- du mode d'activités : celles-ci se déroulent
essentiellement en peine nature, avec des moyens simples,
l'installation et le fonctionnement des camps étant
confiée aux jeunes eux-mêmes, y compris
en ce qui concerne tous les aspects de la vie quotidienne
(repas, toilette),
- Des principes et valeurs qui sous-tendent le scoutisme
: confiance, engagement, dévouement et service
des autres.
- Cette spécificité doit être rappelée
dans un texte de référence, permettant, au
delà des projets éducatifs de chaque association,
de reconnaître l'originalité et la singularité
de cette méthode éducative dans ses principes
et dans ses modalités concrètes d'application.
- Le principe de ce texte avait été retenu
par le Ministre de la Jeunesse lors de son audition devant
le Groupe d'études parlementaires en avril dernier.
- En l'absence d'un texte, la singularité du scoutisme
ne tardera pas à s'édulcorer et à se
dissoudre dans des textes généraux qui ne
le reconnaîtront plus comme une méthode particulière.
- L'existence d'un texte de donne pas au scoutisme des
privilèges par rapport aux autres formes de loisirs
; il reconnaît une spécificité entraînant
des devoirs et des contraintes particulières en termes
de formation et de contrôle internes pour les associations
qui veulent mettre en œuvre cette méthode spécifique.
- L'existence d'une réglementation propre ne doit
bénéficier qu'à des associations agréées
par l'Etat. L'agrément est une marque de confiance
de l'Etat, qui doit avoir des conséquences pratiques
sauf à le vider de son sens. Les associations agréées
sont astreintes à respecter un certain nombre de
critères d'exigences. En outre, elles ont pris un
certain nombre d'engagements en matière de qualité,
énoncées dans le message aux familles du 17
septembre 1999.
- Propositions détaillées
- Déclaration des activités :
Plusieurs propositions :
- prévoir une catégorie particulière
d'accueils de mineurs : les activités de scoutisme
et concevoir un modèle spécifique de déclaration,
commun pour les activités d'année et les camps.
- conserver les deux catégories d'activités
actuellement prévues : "camps de scoutisme"
(centres de vacances) et "activités d'année"
(centres de loisir), mais prévoir, dans chaque cas,
et surtout pour les activités d'année, un
modèle de déclaration simplifiée :
- éventuellement une seule déclaration par
département
- se contenter de donner la liste des unités ouvertes
et le nom des responsables (chefs de groupe)
- ne pas rentrer dans le détail des dates d'activités
- ne pas déclarer chaque mini-séjour.
A la demande de l'administration, des contrôles pourront
être effectués, à charge pour chaque
unité de montrer, lors de ces contrôles, qu'elle
respecte les règles fixées en matière
de qualification de l'encadrement, de projet pédagogique,
etc…
L'idée est de simplifier la déclaration,
mais de garantir le respect des règles, ce qui pourra
être vérifié par des contrôles.
Ce dispositif n'est pas moins exigeant que l'actuel, mais
il évite un excès de paperasserie et est plus
conforme au travail possible avec des chefs bénévoles.
Rappeler que le projet pédagogique ne doit pas être
joint à la déclaration.
- Encadrement
Qualifications de l'encadrement. RAS . maintien du décret
du 21 mars 2003
Age du directeur : l'abaisser à
18 ans pour les centres de loisirs
Effectif de l'encadrement : prévoir
que les normes d'encadrement (1 pour 12) ne s'appliquent
pas lors des activités en autonomie (patrouilles
et équipes sous la responsabilité des CP),
ni pour les centres de loisirs accueillant moins de 36
enfants de plus de 12 ans , où la présence
d'un directeur et d'un animateur suffisent.
Donner une réelle reconnaissance aux formations
et aux engagements des bénévoles :
- habilitation ou équivalence BAFA des CEP
- reconnaissance des camps comme stages de 1° année
d'écoles supérieures ou d'université
- acquisition d'UV dans le cadre de la validation des
acquis d'expérience
Réduire les sanctions pénales encourues en
cas de non respect des règles formelles (suppression
de l'emprisonnement).
- Organisation et fonctionnement des activités
et camps de scoutisme
L'annexe II de l'arrêté du 23 avril1998
rappelait avec pertinence : "l'importance de la vie
en pleine nature et du camping dans le projet du scoutisme,
l'organisation et le fonctionnement spécifique
des unités scoutes nécessitent que soient
définies des conditions particulières pour
l'installation et le fonctionnement des camps de scoutisme".
Il paraît ainsi nécessaire de rappeler des
règles pratiques concernant :
- l'emplacement des camps ; rappeler que les camps
de scoutisme peuvent se dérouler en tous lieux
sous réserve de l'accord du propriétaire
et hors des zones interdites pour des motifs d'hygiène,
de salubrité, de sécurité; que
les propriétaires mettant de façon occasionnelle
des terrains de camp à disposition ne sont pas
soumis à déclaration auprès de
la mairie, qu'un point d'eau potable doit se trouver
à proximité.
- les conditions d'hébergement et d'installation
des enfants et adolescents : camps sous tente,
- installation et réalisation de constructions
par les enfants eux mêmes avec des moyens simples
et adaptés pour le couchage, la toilette, les
WC,
- les règles particulières concernant
l'approvisionnement, l'alimentation, la cuisine sur
feu de bois ; à cet égard, l'instruction
du 9/07/02 paraît adaptée, le problème
est l'interprétation qui en est faite. Il faut
rappeler que la préparation et la confection
des repas sont réalisées par les enfants
eux mêmes,
- les activités ont lieu tout l'année
en pleine nature,
- le principe des activités en autonomie est
permanent et non occasionnel pour les adolescents de
12 ans et plus ;
- l'organisation des explorations et randonnées
par petits groupes,
- la possibilité d'utilisation occasionnelle
de locaux ne répondant pas aux normes des ERP.
- Activités physiques
L'arrêté du 20 juin 2003 est adapté
aux activités de scoutisme.
Il serait souhaitable toutefois, en ce qui concerne
les baignades, de revenir à la limite d'âge
à 12 ans et non 14 pour l'organisation de baignades
en l'absence d'un surveillant de baignade.
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